Légendes et Traditions
Marie Groette
Nous allons vous conter la légende de Marie Groëtte, cette sorcière hideuse avait trouvé refuge dans notre rivière d'Erny- St Julien" la laquette" dans un endroit sinistre, lugubre, et isolé non loin du bois "des chorchelles"( sorcières). Elle tient dans sa main droite un énorme "groet" sorte de crochet dont se servent les fermiers pour arracher les pommes de terre.
Un jour , des enfants Berthe, Benoît et Antony s'amusaient au bord de l'eau à capturer quelques petits cabots à l'aide d'une vieille fourchette piquante, pendant que les parents travaillaient un peu plus haut au champ; silencieusement, sournoisement, Marie Groëtte se jeta sur l'une des enfants, Berthe, et l'accrocha au bout de sa fourche.
Elle l'a fit tournoyer et l'attira au fond du gouffre.
Depuis ce jour, on raconta partout cette histoire, pour prévenir les enfants de ne plus s'approcher de la rivière au endroit les plus profonds
mais .... nous pouvons vous dire,qu'en allant faire les photos du gouffre, en y regardant d'un peu plus près, nous ne sommes pas certain que Marie Groëtte n'était pas très loin !
histoire écrite par les enfants d'Erny st Julien en 2004 avec leur instituteur Monsieur Lemettre
dessin des enfants
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Le loup d'rue
Au cours d'un hiver très rigoureux des années 1830, s'est installée , dans le bois de Bomy une meute de 4 à 5 loups.
Au printemps, avec la naissance des jeunes,leurs ravages dans les fermes isolées des alentours, allaient bon train: mouton, agneau, chèvre, chevreau, un jeune veau et des volailles
L'inquiètude grandit et on craignit même pour les jeunes enfants. Avec un soudain retour du froid, au début du printemps.Ils s'enhardirent de plus en plus,s'approchant des habitations.
On se mobilisa, on se regroupa afin de réduire ce fléau.
Le garde-chasse,au service du châtelain de Bomy, prit la tête de la battue,cinquante à soixante chasseurs se rassemblerent avec le double de rabatteurs.
Deux loups,certainement en veille,furent tués avant d'atteindre la lisière.
Deux autres furent abattus,et un troisième plus rapide quoique blessé,disparut en se faufilant dans les fourrés.Les traqueurs suivirent les traces de sang,et retrouvèrent la louve au bord de sa tanière..dernier rempart de protection pour ses petits.Elle fut achevée et trois louveteaux abattus.
Le lendemain, notre garde-chasse,par conscience professionnelle sûrement, retourna sur les lieux de chasse,pour s'assurer que le travail avait bien été fait, et aussi pour s'instruire des moeurs de ces carnassiers, de leur instinct à choisir un repaire.
Arrivé sur place, quelle fut sa surprise, d'entendre des petits cris plaintifs, et de découvrir un quatrième louveteau qui,terré surement au plus profond du gîte avait échappé la veille au massacre.Seul et affamé, notre jeune animal,recherchant sans doute la chaleur de sa mère, vint timidement se frotter à la jambe de notre homme.Du même coup, le gourdin levé pour le fracasser resta un moment en l'air...
Le garde-chasse hésita un instant, puis l'épargna en pensant: je vais l'élever comme un chien, j'ai perdu le mien récemment.Avec un peu de lait de chèvre, de la viande et des restes de table, notre louveteau devint un robuste loup domestiqué;seul le garde-chasse parvenait à le dominer,l'ayant pris en affection, l'animal le suivait partout.Par prudence, en contact avec du monde , il lui passait une muselière.
Il savait bien qu'il ne pouvait le laisser en liberté, et il était attaché lorsqu'il s'absentait ne pouvant le prendre avec lui,comme son prédécesseur canin,il occupait la niche, il n'y avait pas de meilleur gardien dans tout le canton.
Habillé d'une pélerine noire,et d'un large chapeau de feutre sombre aussi,on ne voyait jamais notre garde descendre au village sans son loup,descendant du bois de Bomy, il empruntait le chemin de Laires, bifurquait à droite dans une voyette,il semblait sortir de nulle part, en arrivant dans la rue d'en haut,les gens disait tiens voila notre loup de rue, ceci explique peut être le nom donné a cette rue
La lourd'rue...; le loup d'rue
Bon je termine mon histoire ... Un soir,à la nuit tombante,alors qu'il retournait chez lui pour avoir longtemps, comme à l'ordinaire, couru par champs et par vaux,un brusque coup de vent le débarassa de sa cape,pourtant lourde d'humidité; elle toucha terre à quelques pas du loup;aussitôt comme une furie il se jetta sur le vêtement et le déchiqueta.Interloqué de la réaction de son compagnon, notre garde regardait la scène en songeant si j'avais eu un malaise; j'aurais eu le même sort...sans plus réfléchir,saisissant son fusil qu'il avait toujours près de lui, il ajusta, et à regret,abattit l'animal toujours acharné sur les lambeaux de tissu.
L'homme et l'animal sauvage étaient-ils capable de cohabiter?
( A. Duwez)
Commentaires
1 Dussaussoy Roland Le 08/07/2010
A propos de Marie Groette, j'ai écrit un article dans le blog de notre association patoisante "Les Harchelles" : http://harchelles.over-blog.fr/
Je pense qu'il peut intéresser celles et ceux qui connaissent l'histoire de Marie Groette.
Cordialement,
Roland.